Clim portable : comparatif – top 3 – lequel choisir – Tuyau — Wikipédia

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  • Trotec Climatiseur mobile local PAC 2010 SH avec fonction de chauffage
    Climatiseur local PAC 2010 SH avec fonction de chauffageClimatiseur 4 en 1 : assure un climat ambiant agréable par tous les temps grâce au refroidissement, au chauffage, à la ventilation et à la déshumidification
  • Climatiseur mobile avec evacuation - Klarstein - 14000 BTU - Fonction ventilateur & déshumidificateur - Refroidisseur d'air - Blanc
    Les températures idéales ne sont pas dues au hasard ! Le climatiseur Klarstein Grandbreeze Pro 14K lutte contre la chaleur estivale et produit une température intérieure confortable pour votre bien-être. Au bureau comme à la maison : fraîcheur garantie avec le Grandbreeze Pro. Plus de puissance pour un climat de rêve : avec sa capacité de climatisation de 14000 BTU / 1,65 kW sous le capot, le climatiseur Klarstein Grandbreeze Pro 14K génère des températures agréables entre 18 et 32 ??°C dans vos espaces de vie et de travail. Le climatiseur mobile alimente des pièces jusqu'à 68 m² avec un débit d'air jusqu'à 460 m³/h. Performance ne rime pas nécessairement avec coût élevé : il est si économique qu'il a obtenu la classe d'efficacité énergétique A. Un ventilateur à 3 vitesses réglables distribue l'air refroidi sous forme d'un souffle doux ou d'une brise puissante dans la pièce. Et si vous souhaitez simplement faire circuler l'air, faites simplement fonctionner le ventilateur seul et économisez encore plus d'électricité. De plus, la fonction de déshumidification intégrée du Grandbreeze Pro 14K vous libère de l'air chaud et humide de votre maison et vous permet de mieux respirer lors des chaudes journées d'été. Sa minuterie programmable démarre ou arrête le climatiseur après la durée réglée, tandis que le mode veille réduit lentement la climatisation. Toutes les fonctions du climatiseur Klarstein Grandbreeze Pro 14K sont réglables sur le panneau de commande clair de l'appareil et par télécommande. Avec ses lignes claires et son boîtier élégant, le climatiseur Klarstein Grandbreeze Pro 14K s'intègre parfaitement dans n'importe quel style d'intérieur ou de bureau et occupe sa place à la fenêtre avec confiance et discrétion. Bien entendu, toutes les pièces nécessaires au raccordement du climatiseur sont fournies, telles que le tuyau d'évacuation et le joint de fenêtre. Le climatiseur se déplace très facilement grâce aux roulettes silencieuses intégrées. L'été peut venir ! Avec le climatiseur Klarstein Grandbreeze Pro 14K, gardez la tête froide en toutes circonstances et offrez une fraîcheur bienvenue et une bouffée d'air frais à vos pièces surchauffées. Top Features: ¿ Puissant : capacité de climatisation de 14000 BTU / 1,65 kW et débit d'air de 460 m³/h ¿ Efficace : pour climatiser les pièces de 42-68 m² ¿ 3-en-1: climatiseur avec les modes climatisation, déshumidification et ventilation ¿ Inclus : flexible d'évacuation et joint de fenêtre pour fenêtres à guillotine et coulissantes ¿ Utilisation simple : par panneau de commande LED intuitif ou télécommande ¿ Economie d'énergie : classe d'efficacité énergétique A et réfrigérant écologique ¿ Très mobile : avec 4 roulettes et poignées pratiques ¿ Silencieux : faible niveau sonore de 55 dB seulement Caractéristiques: ¿ Kit d'étanchéité de fenêtre fourni ¿ Bouton de marche/arrêt sur le haut de l'appareil ¿ Capacité de climatisation : 14000 BTU / 1,65 kW ¿ Taille de pièce recommandée : 42 à 68 m² ¿ Niveau...
  • Sovelor climatiseur mobile silencieux
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  • QLIMA P622 Climatiseur mobile 2200 watts - 7500 Btu - Programmable - Silencieux
    Climatiseur mobile P622 - Arret automatique - Sauvegarde de la programmation en cas de coupure électrique - Ventilation orientable - Climatisation / Déshumidification
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  • Cecotec Climatiseur mobile portable silencieux ForceClima 9500 Soundless Heating Connected
    Climatiseur portable avec une grande capacité de refroidissement de 9000 BTU. Cette capacité permet d'atteindre facilement et rapidement la température souhaitée dans la pièce. Technologie silencieuse. Système qui offre un fonctionnement plus silencieux et réduit également les vibrations possibles pour créer un plus grand confort. La pompe à chaleur de climatisation peut également être utilisée en hiver afin d'augmenter la température de la pièce dans laquelle elle se trouve. L'appareil peut être configuré à distance via une connexion Wi-Fi, vous aurez donc le contrôle total de l'appareil sur votre smartphone de n'importe où. Il dispose d'une télécommande pour contrôler confortablement le climatiseur de n'importe où sans avoir à s'en approcher pour modifier les paramètres sélectionnés. Sa grande surface de couverture de 20 m2 permet d'adapter et de modifier la température de la pièce aux degrés souhaités, soit pour réduire les degrés en été, soit les augmenter en hiver. L'écran LED affiche tous les réglages possibles et met en évidence ceux actuellement utilisés pour un contrôle facile du climatiseur. Le climatiseur dispose de 5 modes de fonctionnement : mode ventilateur, mode refroidissement, mode chauffage, mode déshumidification et mode nuit. Les 2 vitesses de la climatisation vous permettent d'adapter son fonctionnement en fonction du besoin à tout moment, de bas en haut. Son mode de déshumidification est capable de capturer jusqu'à un maximum de 24 litres par jour, ce qui permettra d'obtenir un environnement plus sain dans votre maison. La minuterie peut être programmée pour un maximum de 24 heures pour sélectionner le temps de fonctionnement souhaité, une fois terminé, il s'éteindra automatiquement. La climatisation a une fonction d'oscillation pour faciliter la sortie d'air dans toutes les directions et ainsi améliorer la climatisation de la pièce. Il dispose de 3 systèmes de sécurité. Sécurité antigel (si la température s'approche de 0°, il s'éteint), sécurité anti-débordement (lorsque le réservoir est plein, un voyant rouge "réservoir plein" s'éteint et clignote) et sécurité du compresseur qui prolonge sa durée de vie (cela prend 3 minutes s'éteindre évitant ainsi un arrêt brutal qui le force excessivement). Son classement énergétique A assure une consommation modérée d'électricité grâce à son excellent fonctionnement à la fois efficace et efficient. La climatisation utilise du gaz R-290, respectueux de l'environnement et peu polluant. Sa grande puissance de 1010 W permet au climatiseur de couvrir des surfaces de 20 m2 et d'atteindre la température souhaitée en peu de temps. Le climatiseur a un tube de drainage de l'eau pour le faire fonctionner à tout moment. Le filtre à air est capable d'arrêter les plus grosses particules dans l'air et d'en obtenir ainsi une meilleure qualité. Ses roues multidirectionnelles à 360° et ses poignées vous permettent de déplacer la climatisation d'une pièce à l'autre de manière simple, confortable et sans...
  • Cecotec Climatiseur mobile portable silencieux ForceClima 7500 Soundless Connected
    Climatiseur portable doté d'une grande capacité de refroidissement de 7000 BTU. Cette capacité permet d'atteindre rapidement et efficacement la température souhaitée dans votre pièce d'environ 15 m2. Technologie Soundless. Système qui permet un fonctionnement plus silencieux et qui réduit également les éventuelles vibrations pour un plus grand confort. L'appareil peut être configuré à distance via une connexion Wi-Fi, ce qui vous permet de contrôler entièrement l'appareil sur votre smartphone, où que vous soyez. Il est doté d'une télécommande qui permet de contrôler le climatiseur de n'importe où, sans avoir à s'en approcher pour en modifier les réglages. Son panneau de commande tactile supérieur vous permet de contrôler le fonctionnement du climatiseur de manière pratique et facile. L'écran LED affiche tous les réglages possibles et met en évidence les réglages en cours pour faciliter le contrôle du climatiseur. Le climatiseur dispose de 4 modes de fonctionnement : le mode Ventilation, le mode Refroidissement, le mode Déshumidification et le mode Nuit. Les deux vitesses du climatiseur permettent d'adapter son fonctionnement en fonction des besoins à tout moment, vitesse basse ou Low et vitesse haute ou High. Son mode Déshumidification est capable de capter jusqu'à un maximum de 20 litres par jour, ce qui permet d'obtenir un environnement plus sain dans votre maison. La minuterie peut être réglée sur un maximum de 24 heures pour sélectionner le temps de fonctionnement souhaité, après quoi le climatiseur s'éteint automatiquement. Le climatiseur utilise le gaz R-290, qui est respectueux de l'environnement et peu polluant. Sa puissance élevée de 792 W permet au climatiseur de couvrir des surfaces allant jusqu'à 15 m2 et d'atteindre la température souhaitée en peu de temps. Le climatiseur est équipé d'un tuyau d'évacuation de l'eau qui permet de le faire fonctionner en permanence. Le filtre à air est capable d'arrêter les plus grosses particules présentes dans l'air et d'obtenir ainsi une meilleure qualité de l'air. Ses roues multidirectionnelles à 360° et ses poignées permettent de déplacer le climatiseur d'une pièce à l'autre facilement, confortablement et avec peu d'efforts. Kit d'installation sur la fenêtre inclus. Composition Climatisation portable Télécommande Kit d'installation de fenêtre Manuel d'utilisation
  • Climatiseur mobile simple Hisense - 2kW - 36m2 - 63dB - Blanc
    Climatiseur mobile simple Hisense - 2kW - R290 - Blanc Hisense, l'un des plus grands fabricants d'électroménager propose ce climatiseur mobile simple de 2000W. Puissance : 2kW Jusqu'à 36m² Puissance sonore max : 64dB Mobile Gaz réfrigérant : R290
  • Climatiseur mobile Vortice KRYO POLAR EVO 11000BTU Gaz R290 65001
    Climatiseur Porteur Vortex KRYO-POLAR EVO 11000BTU avec Gaz R290, 4 modes de fonctionnement : automatique, refroidissement, déshumidification, ventilation. Fiche techinique
  • Trotec Climatiseur mobile local PAC 3500 SH + AirLock 100
    Le PAC 3500 SH est un climatiseur mobile réversible de classe énergétique A à fonctions de ventilation et déshumidification. Sa capacité frigorifique s'élève à 3,5 kW/12.000 Btu, tandis que sa puissance calorifique est de 2,9 kW. En set avec kit de calfeutrage pour la gaine d'évacuation.
  • Trotec Climatiseur mobile monobloc PAC 3500
    Climatiseur monobloc pour pièces de 115 m³ max. À raison d'une consommation d'énergie de classe A et d'une puissance frigorifique élevée de 3,5 kW, il se distingue également en matière de rentabilité et crée un ilôt de fraîcheur à la demande.
  • Trotec Climatiseur mobile local PAC 3500 SH avec fonction de chauffage
    Le PAC 3500 SH est un climatiseur mobile 4 en 1 de classe énergétique A à fonctions de refroidissement, chauffage, ventilation et déshumidification pour 46 m²/115 m³ max. Sa capacité frigorifique s'élève à 3,5 kW/12.000 Btu, tandis que sa puissance calorifique est de 2,9 kW.
  • Trotec Climatiseur mobile PAC 3501 S avec WiFi
    Climatiseur mobile PAC 3501 S3 en 1 : climatisation, ventilation et déshumidification en un seul appareil
  • Trotec Climatiseur mobile local PAC 3500 SH + AirLock 1000
    Le PAC 3500 SH est un climatiseur mobile réversible de classe énergétique A à fonctions de ventilation et déshumidification. Sa capacité frigorifique s'élève à 3,5 kW/12.000 Btu, tandis que sa puissance calorifique est de 2,9 kW. En set avec kit de calfeutrage pour gaine d'évacuation.
  • Trotec Climatiseur mobile local design PAC 3810 S + AirLock 100
    Climatiseur de 3,8 kW/13.000 Btu pour 50 m²/125 m³ max. en set avec kit de calfeutrage AirLock 100.
  • Trotec Climatiseur mobile local design PAC 3810 S
    Climatiseur mobile monobloc de 3,8 kW/13.000 Btu pour pièces de 50 m²/125 m³ max.
  • Trotec Climatiseur mobile local design PAC 3810 S + AirLock 1000
    Climatiseur de 3,8 kW/13.000 Btu pour 50 m²/125 m³ max. en set avec kit de calfeutrage.
  • Climatiseur mobile 3 en 1- silencieux et compact - avec télécommande - bestron aac7000
    Climatiseur mobile 3 en 1 Climatiseur mobile 3 en 1 de la marque Bestron avec fonction climatiseur, ventilateur et déshumidificateur 3 en 1.  Capacité de refroidissement de 7000 BTU / 2.1 kW / 60 m3. Tuyau d'évacuation de 1.5m et kit d'évacuation par la fenêtre   Commande facile et simple par un panneau ou télécommande (fournie)
  • Climatiseur mobile compact HBM - 7 000 BTU/h
    Découvrez le puissant climatiseur mobile compact HBM, un complément précieux pour les pièces qui se réchauffent rapidement. Grâce à sa conception compacte, ce climatiseur mobile est très silencieux, de sorte qu'il ne vous dérangera même pas la nuit. Le climatiseur est livré avec une télécommande pour plus de commodité. Ce climatiseur mobile associe un faible niveau sonore à un débit d'air puissant, ce qui vous permet de rafraîchir rapidement une pièce de 27 m² pour atteindre une température agréable. Le design compact permet de déplacer facilement le climatiseur et le tube flexible à l'arrière assure une dissipation efficace de la chaleur. Le climatiseur mobile compact HBM offre plusieurs options de luxe, telles que le réglage numérique de la température, une sécurité enfant, des roulettes pivotantes pour un déplacement aisé, une option de déshumidification, une minuterie de mise en veille et un système d'évacuation de la condensation. Grâce à la télécommande infrarouge fournie, vous pouvez contrôler toutes les fonctions confortablement depuis votre fauteuil ou votre lit. Grâce à ce climatiseur mobile léger, il est à nouveau possible de dormir et de travailler à la maison à une température confortable. Une solution pratique et agréable pour les journées chaudes !
  • Climatiseur mobile compact HBM - 9 000 BTU/h
    Le climatiseur mobile compact HBM est la solution pour maintenir les espaces de travail et les entrepôts confortables pendant les journées chaudes. Avec une capacité de refroidissement de 9 000 BTU/h, ce puissant climatiseur peut refroidir sans effort une pièce de 30m2 rapidement jusqu'à une température confortable. Grâce à la technologie de la pompe à chaleur, l'air chaud est aspiré, refroidi puis expulsé, déplaçant ainsi plus de chaleur qu'il n'en coûte. Cela permet de maintenir la consommation d'énergie à un niveau bas et de ne pas gaspiller une chaleur précieuse. Le faible niveau sonore vous permet d'utiliser le climatiseur même dans votre chambre à coucher, sans nuisance sonore. Le tube flexible situé à l'arrière du climatiseur peut facilement être fixé à une fenêtre ou à un mur à l'aide des profilés et de la buse fournis, empêchant ainsi l'air chaud de circuler à l'intérieur et l'air refroidi de disparaître à l'extérieur. L'affichage LED facilite le réglage de la température, tandis que la sécurité enfant empêche toute utilisation non souhaitée. Grâce à ses roulettes légères, le climatiseur est facile à déplacer. La télécommande infrarouge permet de contrôler toutes les fonctions, y compris la minuterie de mise en veille pour une nuit de fraîcheur.
  • Trotec Climatiseur local monobloc mobile PAC 3800 S
    Climatiseur mobile de 3,8 kW/13000 Btu pour pièces de 50 m²/125 m³ max.
  • Trotec Climatiseur local monobloc mobile PAC 3500 S
    Climatiseur mobile de 3,5 kW/12000 Btu pour pièces de 46 m²/115 m³ max.
  • Trotec Climatiseur local monobloc mobile PAC 3000 X A+
    Climatiseur mobile de 2,9 kW pour pièces de 40 m²/100 m³ max.
  • Trotec Climatiseur local monobloc mobile PAC 2100 X
    Le PAC 2100 X est un climatiseur monobloc de 2 kW/7.000 BTU pour espaces de 26 m²/65 m³ max. Il dispose d'une fonction de ventilation et de déshumidification. Les réglages s'effectuent par le biais de la télécommande ou directement au niveau du panneau de commande.

Un tuyau est un élément de section circulaire destiné à l’écoulement d’un fluide, liquide, ou gaz ou d’un solide pulvérulent, au transport de l’énergie de pression (air comprimé, vapeur, huile hydromécanique, etc.), à l’échange de l’énergie au travers de la paroi (échangeur thermique, radiateur). Il peut être rigide ou souple (flexible). La paroi du tuyau sépare l’intérieur de l’extérieur et permet ces fonctions. L’extrémité femelle d’un tuyau, qui reçoit l’embout mâle est appelé aussi « tulipe »[1].

La flûte en os de Jiahu (nommée gudi) a été mise au jour sur le site archéologique de Jiahu (Chine). Os de grue, on peut déduire des marques réparties uniformément sur le tube que le calcul et le calibrage ont été effectués avec soin avant le forage du tube.

Ancien soufflet à bouche en fer forgé. Le plus élémentaire et sans doute le plus primitif des soufflets. Le soufflet à bouche était constitué d’un long tube en fer ou en bois d’un mètre environ, ou quelquefois par un canon de fusil sans culasse.

Les premiers tuyaux authentifiés réalisés par l’homme, sont des flûtes ; les flûtes du Paléolithique font partie des plus anciens instruments de musique attestés par l’archéologie ; dans le sud-ouest de l’Allemagne, un radius de vautour fauve, a par exemple été utilisé il y a 35 000 ans[2]. La Rome antique appelait la flute : « fistula », – terme qu’elle a aussi employé pour désigner les canalisations en plomb, les fistulae ; « tibia », une flûte faite avec l’os sorti de la patte d’une grue ; « avena », hors d’une tige d’avoine ; les flûtes des spectacles étaient d’argent, d’ivoire ou d’or ; celles des sacrifices étaient de buis, etc.[3]. De là l’origine supposée du mot « tuyau », du francique thūta, « trompette, tuyau » ; ou du gotique composé, thut-haurn, corne-trompette, cor à sonner.

Les tubes ou tuyaux sont présents dans la nature : la tige des végétaux, souples dans certains cas, rigides comme c’est le cas pour le bambou ; le rachis des plumes d’oiseaux, c’est-à-dire, l’axe des plumes, creux à sa base, fut aussi appelé « tube »[4] ; le réseau souple des veine, viscères des organismes animaux : les tuyaux d’incendie ou d’arrosage étaient appelés « boyau d’incendie » et « boyau d’arrosage » au XIXe siècle, et sont toujours appelés de cette manière au Québec[5]. L’homme n’a donc pas eu a chercher très loin pour trouver matière à son inspiration pour le développement de son industrie.

Pour la conduite des eaux, on parle de canal, dans lesquels l’écoulement se fait à l’air libre, d’aqueduc, de conduite, de conduite hydraulique ou d’émissaire, constitué de tuyaux. Pour la conduite des eaux usées on parle d’égout ou de drainage.

Les tuyaux, éléments essentiels de civilisation[6] sont organisés en systèmes et en réseau ; pour former canalisation (qui peut être aussi un canal, « canalisation » renferme le verbe « canaliser », l’action de rassembler pour transporter) ; et par la prise du suffixe latin « -duc » (du latin ducere, conduire), sur le modèle de « aqueduc », former gazoduc, pour conduire le gaz naturel ; oxygénoduc ou d’oxyduc pour conduire l’oxygène ; hydrogénoduc pour conduire l’hydrogène ; oléoduc, pour conduire le pétrole ; saumoduc pour conduire la saumure, etc., constitués de tubes ou tuyaux mis bout à bout. Le terme anglais « pipeline » a souvent remplacé canalisation pour le transport des gaz et liquides à très grande échelle. Ces réseaux se développent essentiellement début XIXe siècle pour l’eau et le gaz d’éclairage ; ils sont à l’échelle d’une ville, progressivement à l’échelle d’un pays, seconde moitié du XXe siècle pour le gaz naturel, les réseaux couvrent plusieurs pays.

Une canalisation de petite taille prendra le nom de tuyauterie, le terme incluant en plomberie les raccords et accessoires nécessaires à sa réalisation (repris aussi sous le terme de robinetterie). Dans certaines circonstance le tuyau prend le nom de tube ou de buse, etc.

Le tuyau prend aussi suivant les circonstances les dénominations suivantes :

  • le nom de « gaine » (gaine technique, gaine de ventilation) lorsqu’il sert à conduire et protéger des composants électriques ou lorsqu’il est utilisé dans une installation de ventilation ;
  • lorsqu’il est placé verticalement, pour conduire des gaz ou des liquides on parle de « colonne » : dans les sciences, « colonne de distillation », le système permettant de décomposer la matière, « colonne montante » pour les installations d’eau et de gaz dans les immeubles d’appartement. Pour évacuer les eaux-vannes, on parle de tuyau de décharge ou même de décharge ;
  • quand il prend la forme d’un solénoïde, on parle de serpentin, en chimie ou dans les chaudières du chauffage central ;
  • dans la marine du début du XXe siècle, les échappements de fumée des machines s’évacuaient par des conduits protégés par de hautes enveloppes cylindriques verticales, appelées « tuyaux ». Ainsi, les torpilleurs français de 1 500 tonnes construits entre 1926 et 1931, classes Bourrasque et l’Adroit étaient communément appelés « les 3 tuyaux ». Les tuyaux ont par la suite, été remplacées par des cheminées plus larges et plus courtes ;
  • le transport par tube pneumatique est un système propulsant par différence de pression des navettes cylindriques, lesquelles servent à transporter des objets.

Le façonnage des tuyaux dans leur usage domestique, sont en premier le domaine de la fontainerie et plus spécifiquement du domaine du plombier, ouvrier spécialisé dans le façonnage du plomb (Utilisé comme cheminée, celui du fumiste). Avec le développement des gaz manufacturés, les réseaux de canalisation ne sont plus du domaine exclusif de l’approvisionnement en eau; les pipelines sont du domaine de l’hydraulicien, du tuyauteur[7].

Un vide peut être réalisé dans une portion de tube pour réaliser des pompes. A contrario dans une conduite forcée, l’eau est transportée sous pression.

Tuyau, tube[modifier | modifier le code]

Tuyau et tube sont des termes synonymes. Ils désignent l’un et l’autre le même cylindre creux qui sert à donner passage aux gaz et autres fluides. Ce qui les distingue au XIXe siècle, c’est que « Tuyau » se dit « des cylindres préparés par la nature pour l’économie animale ou par l’art, pour le service de la société » et que « Tube » ne se dit que de ceux dont on se sert pour faire des « observations et des expériences en physique, en astronomie, en anatomie ».

« Ainsi l’on appelle tuyaux les tiges cylindriques des plumes des oiseaux, celles du blé du chanvre et des autres plantes qui ont la tige creuse, les canaux cylindriques de fer, de plomb, de bois, de terre cuite ou d’autre matière que l’on emploie à la conduite des eaux, des immondices, de la fumée, etc. Ceux d’étain ou de fer blanc qui servent à la construction des orgues, des serinettesetc. Mais on appelle tubes les tuyaux dont on construit les thermomètres, les baromètres et autres qui servent aux expériences sur l’air et les autres fluides ceux des lunettes à longue vue des télescopes, etc.[8]. »

Tube qui renvoie à la perfection de la forme, est un terme de science. Tuyau est de l’usage ordinaire. Le physicien et l’astronome se servent de tubes, nous employons différentes sortes de tuyaux pour conduire les liquides. Le géomètre et le physicien considèrent les propriétés du tube, nous considérons la futilité du tuyau. Le tube est en général un corps d’une telle figure. Le tuyau est plutôt un ouvrage propre pour tel usage.

Dans l’industrie et la construction, la désignation « tube » est souvent réservée de nos jours au cylindre en acier et celle de tuyau au cylindre fabriqué à partir d’autres matériaux (fonte, béton, polyéthylène, PVC, grès, fibre de verre, etc). Toutefois cette règle souffre quelques exceptions : en électricité les gaines électriques contenant les câbles électrique sont aussi appelées « tubes». Le terme gainage ou tubage, désigne l’action de placer des tubes et est réservé à la pose d’un conduit de cheminée dans une cheminée existante mais dont l’efficacité n’est plus garantie, ou bien, la pose de gaines électriques dans les murs.

Les tuyaux sont fabriqués à partir de nombreux types de matériaux, notamment céramique (tuyau en terre cuite, tuyau en grès), le verre, la fibre de verre, de nombreux métaux, le béton et le plastique. Dans le passé, le bois (conduite en bois) et le plomb (du latin plumbum, d’où vient le mot « plomberie », fistule romaine) étaient couramment utilisés.

Généralement, la tuyauterie métallique est en acier ou en fer, comme l’acier noir (laqué) non fini, l’acier au carbone, l’acier inoxydable, l’acier galvanisé, le laiton et la fonte ductile. La tuyauterie à base de fer est sujette à la corrosion si elle est utilisée dans un courant d’eau hautement oxygéné[9]. Des tuyaux ou des tubes en aluminium peuvent être utilisés lorsque le fer est incompatible avec le fluide de service ou lorsque le poids est un problème ; l’aluminium est également utilisé pour les tubes de transfert de chaleur tels que dans les systèmes frigorifiques. Les tubes en cuivre sont populaires pour les systèmes de plomberie domestique (eau potable) ; le cuivre peut être utilisé là où un transfert de chaleur est souhaitable (radiateurs ou échangeurs de chaleur). Les alliages d’acier Inconel, chrome-molybdène (en) et titane sont utilisés dans les tuyauteries à haute température et sous pression dans les installations de traitement et d’électricité. Lors de la spécification d’alliages pour de nouveaux procédés, les problèmes connus de fluage et d’effet de sensibilisation (Intergranular corrosion (en)) doivent être pris en compte.

La tuyauterie en plomb se trouve encore dans les anciens systèmes de distribution d’eau domestique et autres, mais n’est plus autorisée pour les nouvelles installations de tuyauterie d’eau potable en raison de sa toxicité. De nombreux codes du bâtiment exigent maintenant que la tuyauterie en plomb dans les installations résidentielles ou institutionnelles soit remplacée par une tuyauterie non toxique ou que l’intérieur des tubes soit traité avec de l’acide phosphorique. Selon un chercheur principal et expert principal de l’Association canadienne du droit de l’environnement : « […] il n’y a pas de niveau sûr de plomb [pour l’exposition humaine] ». En 1991, l’EPA des États-Unis a publié la Lead and Copper Rule, une réglementation fédérale qui limite la concentration de plomb et de cuivre autorisée dans l’eau potable publique, ainsi que la quantité autorisée de corrosion des tuyaux due à l’eau elle-même. Aux États-Unis, on estime que 6,5 millions de conduites en plomb (en) (tuyaux qui relient les conduites d’eau à la plomberie domestique) installées avant les années 1930 sont toujours utilisées[10].

Les tubes en plastique (en) sont largement utilisés pour leur poids léger, leur résistance aux produits chimiques, leurs propriétés non corrosives et leur facilité de connexion. Les matières plastiques comprennent le polychlorure de vinyle (PVC)[11], le chlorure de polyvinyle chloré (CPVC), le plastique renforcé de fibres (FRP)[12], mortier polymère renforcé (RPMP), polypropylène (PP), le polyéthylène (PE), le polyéthylène réticulé (PEX), du polybutylène (PB) et de l’acrylonitrile butadiène styrène (ABS). Dans de nombreux pays, les tuyaux en PVC représentent la majorité des matériaux de tuyaux utilisés dans les applications municipales enterrées pour la distribution d’eau potable et les conduites d’eaux usées. Les spécialistes des études de marché prévoient des revenus mondiaux totaux de plus de 80 milliards de dollars américains en 2019. En Europe, la valeur marchande s’élèvera à environ 12,7 milliards d’euros en 2020.

Les tuyaux peuvent être en béton ou en céramique, généralement pour des applications à basse pression telles que l’écoulement par gravité ou le drainage. Les canalisations d’égouts sont encore majoritairement en béton ou en grès. Le béton armé peut être utilisé pour les tuyaux en béton de grand diamètre. Ce matériau de canalisation peut être utilisé dans de nombreux types de construction et est souvent utilisé dans le transport par gravité des eaux pluviales. Habituellement, un tel tuyau aura une emboiture ou un raccord cannelé, avec diverses méthodes d’étanchéité appliquées à l’installation.

Traçabilité et identification positive des matériaux (PMI)[modifier | modifier le code]

Lorsque les alliages pour tuyauterie sont forgés, des tests métallurgiques sont effectués pour déterminer la composition du matériau par % de chaque élément chimique dans la tuyauterie, et les résultats sont enregistrés dans une attestation d’épreuve en usine (en) (Mill test report, MTR). Ces tests peuvent être utilisés pour prouver que l’alliage est conforme à diverses spécifications (par exemple 316 SS). Les tests sont estampillés par le département AQ/CQ de l’usine et peuvent être utilisés pour retracer le matériau jusqu’à l’usine par les futurs utilisateurs, tels que les fabricants de tuyauteries et de raccords. Le maintien de la traçabilité entre le matériau de l’alliage et le MTR associé est une question importante d’assurance qualité. Le contrôle qualité exige souvent que le numéro de coulée (en) soit inscrit sur le tuyau. Des précautions doivent également être prises pour éviter l’introduction de matériaux contrefaits. En guise de sauvegarde pour la gravure / l’étiquetage de l’identification du matériau sur le tuyau, une identification positive du matériau (en) est effectuée à l’aide d’un appareil portable ; l’appareil scanne le matériau du tuyau à l’aide d’une onde électromagnétique émise (fluorescence X) et reçoit une réponse qui est analysée par spectrographie.

Usages dans les arts[modifier | modifier le code]

Le tuyau sonore est le principe de tous les instruments à vent. La fréquence de vibration de l’air, donc la hauteur de la note, dépend de la pression de l’air et de la longueur du tuyau, selon le principe de l’onde stationnaire dans un tuyau.

Un instrument à vent est un instrument de musique dont le son est produit grâce aux vibrations d’une colonne d’air provoquées par le souffle d’un instrumentiste, (flûte, trompette, etc.), d’une soufflerie mécanique (orgue, accordéon) ou d’une poche d’air (cornemuse, veuze, etc.). Les instruments à vent peuvent être fabriqués avec toutes sortes de matières : bois, métal, plastique, plexiglas, cristal, ivoire ou os.

Peinture : L’invention du tube de peinture souple est à l’origine du courant impressionniste. En effet, il permit au peintre de sortir de l’atelier pour se rendre dans la nature afin de peindre « sur le motif ».

Usages dans la guerre[modifier | modifier le code]

Depuis la sarbacane jusqu’au lance-roquettes, un projectile est envoyé au moyen d’un tube au moyen du souffle provoqué par la l’air expulsé des poumons ou par une détonation de différents matériaux.
Les sarbacanes sont en bois dur, les matériaux utilisés pour la fabrication des canons (De l’italien cannone, augmentatif de canna : « tige », « roseau », « jonc » ou « tuyau ».) ou « bouches à feu » doivent eux, répondre à des critères élevés de dureté, de ténacité et d’élasticité.

Les premières bouches à feu furent faites en fer forgé. Elles étaient composées de barres de fer soudées et assemblées en forme de douves et reliées par des cercles de même métal. En 1354, il y avait déjà des pièces en cuivre. En 1372, on coulait des pièces de bronze à Augsbourg. Vers la fin du XIVe siècle, ces pièces étaient très nombreuses en Italie. On employa le fer forgé concurremment avec le bronze pendant environ deux siècles et demi. La fabrication des pièces de bronze ou de cuivre fait supposer la connaissance des fourneaux à réverbère. Le bronze outre l’étain et le cuivre contenait un peu de zinc et même du plomb mais on ne tarda guère à adopter une composition formée de cuivre et d’étain seulement. La coulée des pièces de gros calibres exigeait le concours plusieurs hauts fourneaux. Dans le principe, les pièces étaient coulées à noyau, on ne les alésait même pas. On voit qu’en 1671, les pièces étaient encore coulées à noyau mais avec masselottes et qu’elles étaient alésées. L’alésage se faisait autrefois verticalement. En 1744, Jean Maritz, inspecteur général de la fonderie de la marine en France imagina de couler les bouches à feu pleines et de les forer horizontalement en les faisant tourner autour de leur axe. En 1748, ces procédés devinrent réglementaires en France. En Angleterre dès 1712, on substitua le charbon minéral au charbon de bois dans la fabrication de la fonte. Les premiers essais ne furent pas heureux et l’entreprise fut abandonnée. Cependant, on revint au procédé et en 1740, on produisit de la fonte au coke, l’acier. Les machines à vapeur qui furent inventées peu de temps après mirent de grandes forces motrices à la disposition de l’industrie et permirent l’établissement de hauts fourneaux à grandes dimensions. De 1760 à 1766, l’emploi de coke dans la réduction des minerais de fer devint général en Angleterre. C’est aussi vers la même époque que l’on commença dans ce pays à fabriquer les pièces avec de la fonte au coke mais toujours par le coulage direct au haut fourneau. Les canons en fer furent coulés en seconde fusion par le fourneau à réverbère chauffé à la houille à partir de 1770 à 1775, en Angleterre et de 1780 à 1790, en France et en Belgique[13].

Canalisation des eaux[modifier | modifier le code]

Tuyau taillé dans du bois pour véhiculer l’eau

Fistule de plomb, utilisé à l’époque romaine à l’intérieur des thermes de Bath – Angleterre

Canalisations de la première machine de Marly. XVIIe siècle

Il est possible qu’à une époque préhistorique on utilisa des troncs d’arbres creux pour véhiculer l’eau[réf. nécessaire], l’usage en a perduré jusqu’en 1788, pour amener la saumure de Salins-les-Bains jusqu’à la Saline royale d’Arc-et-Senans via un saumoduc (double canalisation en sapin de 21 km).

Les gros bambous servent en Chine au XIXe siècle à faire des conduits à travers lesquels l’eau ne s’infiltre pas. Ils durent ainsi plusieurs années sans avoir besoin d’être remplacés. Afin de rendre le bambou plus solide et lui ôter sa porosité on l’enduit d’huile extérieurement et intérieurement, on le fait ensuite noircir au feu. Ainsi préparé il est à l’abri des piqûres d’insectes et peut même être mis en terre sans qu’il y ait crainte de le voir pourrir. Aussi les conduites d’eau sont elles exclusivement faites en Bambou. Le bambou est divisé de distance en distance par des nœuds dont le tissu intérieur est beaucoup moins dur que la tige. Ces nœuds peuvent être percés facilement. Les Chinois savent les perforer et les travailler intérieurement de manière que la dimension soit partout constamment la même. Les tiges ainsi préparées servent à faire des tubes d’instruments d’optique et « ils sont aussi justes que les tubes de métal[14] ».

Dans l’Égypte antique, on utilisait des tuyaux de cuivre pour transporter l’eau potable : un exemplaire, retiré du temple du roi Sa-Hure ad Abousir et remontant à 2750 av.J.-C. environ, est conservé au Musée national de Berlin. Un tuyau a été obtenu en agrafant une fine feuille de cuivre, afin d’obtenir un diamètre de 75 mm ; l’implantation (environ 100 m de longueur) était constituée d’une série de ces tubes.

À l’époque romaine, les tuyaux de plomb (en latin fistulae) étaient couramment utilisés pour amener l’eau dans les cités et à l’intérieur même des maisons. Les fistules sont fabriquées à partir d’une plaque de plomb rectangulaire roulée en forme ovoïde et refermée par un cordon de soudure longitudinale. Les Romains utilisaient également des tubes en terre cuite emboîtés les uns dans les autres et scellés au mortier, pour certaines conduites d’eau chaude ou de vapeur.

On a retrouvé sur plusieurs sites archéologiques, des amphores dont le fond a été troué, emboîtées les unes dans les autres, détournées à des fins de canalisation[15].

Une des premières grandes constructions de tuyau est le système de canalisations attenante à la machine de Marly, construite entre 1681 et 1682, un gigantesque dispositif de pompage des eaux de la Seine, construit sous le règne de Louis XIV à Bougival.

Fin XVIIIe siècle, en termes de fontainerie, un tuyau est une conduite en fer fondu, en cuivre, en plomb, en terre cuite ou en bois, dont on se sert pour faire passer l’eau d’un lieu à un autre[16].

  • Les tuyaux en fonte sont de différents diamètres et ont environ trois pieds de longueur, avec trois ou quatre oreilles percées à chaque extrémité par lesquelles on joint ces tuyaux au moyen d’autant de vis et leurs écrous, en mettant du cuir entre chaque jointure.
  • Les tuyaux en terre sont aussi de différents diamètres et de la même longueur que ceux de fonte; ils s’emboîtent à l’extrémité les uns dans les autres, et on garnit leur jonction de mastic fait avec de la poix, de la filasse et de l’étoupe, et quelquefois on les enveloppe d’une chape de mortier de chaux et ciment.
  • Les tuyaux en bois sont d’aulne ou d’orme aussi de différents diamètres, que l’on perce avec des tarières — on les emboîte les uns dans les autres comme ceux de terre.
  • Les tuyaux de plomb sont de deux sortes ; les uns soudés, et les autres moulés. Un « tuyau physique » est un tuyau formé d’une bande de plomb qu’on rabote et dresse à la varlope sur les deux côtés de son épaisseurs, dont on abat les deux arêtes en chanfrein, ce qui forme, la bande étant roulée, une rainure que l’on remplit d’étain ou soudure — le nom de ce tuyau lui vient de la précision qu’il faut mettre à sa fabrication. Un tuyau soudé en long : tuyau qui est fait avec du plomb en table, roulé, et dont la soudure, étendue sur le joint, forme une côte.
  • On fait aussi de cuivre rouge en planche, et de potain ou cuivre jaune fondu.

Un tuyau d’aspiration est le tuyau qui est placé entre le corps d’une pompe et le fond du puits, et dans lequel l’eau monte au moyen de l’air aspiré par le jeu du piston.

Puits[modifier | modifier le code]

Sur le Site archéologique des Fontaines Salées, des tuyaux en bois datant du Néolithique, servent de cuvelages en bois au puits d’exploitation servant à obtenir le sel par évaporation. La datation au carbone 14 et par la dendrochronologie des fûts qui sont encore visibles de nos jours, a permis de montrer que le site a été occupé depuis 2238 av. J.-C.

Eaux de pluie, eaux vannes[modifier | modifier le code]

Fin XVIIIe siècle, le tuyau de descente, tuyau qui porte les eaux d’un chéneau ou d’une cuvette jusque sur le pavé (la rue), ou qui permet d’évacuer les excréments du « siège de commodités » jusqu’à la fosse d’aisance. Dans ce dernier cas il prend aussi le nom de « poterie » ou chausse d’aisance. Celle-ci est constituée de boisseaux de poterie, vase de terre cuite sans fond de huit à neuf pouces de diamètre et un pied de long qui s’emboitent les uns sur les autres. On dit qu’un tuyau de descente d’une chausse d’aisance est « engorgé » lorsque bouché par quelque sédiment ou quelques ordures[17].

Au XXe siècle, les tuyaux de descente ou « descentes d’eau pluviale » sont en zinc, en cuivre ou en alliage de ces métaux (Zn-Cu-Ti), en PVC, etc. Les dauphins sont souvent en fonte. Les descentes des eaux vannes se font en PVC. Les canalisations d’égout se font en béton, béton armé, fibrociment, grès vernissé, PVC ou polyéthylène. Les tuyaux de drainage sont en béton poreux, fibrociment, grès vernissé, PVC ou en polyéthylène.

Extinction des feux[modifier | modifier le code]

Canalisation pour les gaz[modifier | modifier le code]

Cheminée[modifier | modifier le code]

Les premiers tuyaux ayant véhiculé des gaz sont les cheminées[réf. nécessaire]. Fin XVIIIe siècle, le « tuyau de cheminée » est lui, construit en plâtre pigeonné ou en briques ; on fait des tranchées ou arrachements dans le mur pour liaisonner cette maçonnerie. Il y a diverses sortes de constructions à savoir : Tuyau adossé ou apparent — lorsqu’il saille sur le nu du mur ; Tuyau dans œuvre ou dans l’épaisseur — lorsqu’il est élevé en même temps que le mur et pratiqué dans son épaisseur, celui-ci est ordinairement fait en briques ; Tuyau en hotte — celui qui est évasé par le bas au-dessus du manteau ; Tuyau dévoyé — lorsqu’il ne monte pas d’aplomb afin de le faire passer à côté d’un autre ; Tuyau passant — celui qui vient d’un étage inférieur, et qui passe à côté d’un manteau[17].

Ventilation[modifier | modifier le code]

La chausse d’aisance, décrite plus haut, qui canalise les matières fécales des toilettes vers la fosse d’aisance, communique avec un « tuyau de ventouse » ou « ventouse », c’est-à-dire, un tuyau de petit diamètre de poterie ou de plomb élevé jusque hors du comble « pour diminuer la mauvaise odeur que la fosse répand dans les cabinets en la faisant évaporer par le canal et la remplaçant par un air frais».

Gaz combustibles[modifier | modifier le code]

Dessin des cornues dans une usine à gaz: Drawing the retorts at the Great Gas Establishment Brick Lane, from The Monthly Magazine (1821)

Les Chinois ont commencé à utiliser du gaz naturel comme combustible et source d’éclairage au IVe siècle av. J.-C. Le forage systématique de puits pour l’extraction de la saumure au Ier siècle av. J.-C. (Dynastie Han), mena à la découverte de beaucoup de « puits à feu » au Sichuan qui produisaient du gaz naturel. Ainsi qu’il est rapporté, cela entraîna dès le IIe siècle av. J.-C., une recherche systématique de gaz naturel. La saumure et le gaz naturel étaient conduits ensemble par des tubes de bambous[18],[19].

La première réelle expérimentation des gaz commence avec l’histoire du gaz manufacturé : début XIXe siècle, le gaz d’éclairage, invention récente due à Philippe Lebon et William Murdoch, est acheminé depuis les gazomètres jusqu’aux particuliers dans des conduites en plomb, en fonte, en fer étiré, en bitume, en poterie, voir en étain[20]. En 1812, à Londres, Frédéric-Albert Winsor fonde la Gas Light and Coke Company qui se lance dans la production de gaz de houille à destination de l’éclairage. Lors de l’Exposition universelle de 1862, l’éclairage au gaz, des rues et des maisons, est divisé entre treize compagnies, dont les usines sont disséminées sur divers points de la capitale. La quantité de gaz manufacturé annuellement est de 8 millions de pieds cubes. La longueur des principaux conduits est de 2 200 milles (3 540 km) ; celle des conduits pour le service dans les maisons est de 8 200 milles (13 196 km). Les rues sont éclairées par 37 728 réverbères, placés à une distance moyenne de 68 mètres 58 centimètres l’un de l’autre[21]. À Paris, à la même époque (1860), les usines sont au nombre de sept, lesquelles concourent toutes à l’éclairage de Paris. La longueur totale du réseau de la canalisation du sous-sol du nouveau Paris, dépasse 1 000 kilomètres[22].

Au XIXe siècle, les tuyaux de gaz sont des TB, de la tôle bitumée, un tuyau d’acheminement du gaz, plaqué plomb et enrobé de bitume, pour des raisons de galvanostégie[23].

Machines[modifier | modifier le code]

Les machines à vapeur d’abord, les moteurs à explosion et le moteur diesel ensuite, les machines hydrauliques utilisent des fluides et gaz de diverses natures, souvent sous pression acheminés par des tuyaux.

Le XIXe siècle, est marqué par des inventions qui utilisent l’énergie communiquée à l’eau par une chaudière. La machine à vapeur, les calorifères, font usages de tuyaux et de cylindres, dans lesquels sont transportés ou transformés des liquides ou des gaz, parfois sous haute pression.

Calorifère[modifier | modifier le code]

Calorifère à vapeur haute-pression

Les progrès réalisés dans les machines à vapeur profitent aux installations de chauffage domestiques. Les calorifères permettent en délocalisant une chaudière unique, source de pollutions diverses, de mieux contrôler le chauffage et la ventilation des pièces d’habitation (le rôle principal des anciens « feux ouverts » des appartements, moyen de chauffe totalement inefficace, était principalement d’assurer la ventilation des pièces d’habitation[24]). Des fluides caloporteurs sont mis en œuvre, acheminés dans des tuyaux vers des radiateurs, chargés de disperser la chaleur dans les pièces[25].

Industrie[modifier | modifier le code]

L’industrie du gaz de houille et des gaz manufacturés en général produit les usines à gaz, qui sont depuis disparues mais dont le terme est resté pour désigner une situation enchevêtrée. Ces usines mettent en œuvre des tuyaux pour le refroidissement et l’acheminement de gaz qui sont toxiques et doivent être manipulés avec prudence.

Dans une usine chimique, le coût des tuyauterie représente 25 à 40 % du coût de construction. Mais un sous-dimensionnement des tuyauteries menant à une augmentation des coûts de pompage, leur dimensionnement correspond à un optimum économique soigneusement calculé[26].

La révolution industrielle accouche à partir du début du XIXe siècle, d’usines sidérurgiques, gazières, chimique (ammoniaque, transformation des produits pétroliers, etc.) qui font un usage intensif des tuyaux : circuits de refroidissement, colonnes de distillation ou de fragmentation, cheminées en tous genre. L’amélioration du haut-fourneau, la production à la chaîne, permettent la production de produits standardisés produits massivement.

Parallèlement aux circuits d’approvisionnement en gaz, localement, et de pays à pays, se développent les circuits d’approvisionnement en eau et en électricité. Les conduites d’eau et de gaz arrivent jusque dans les appartements.

À partir de 1960, les matières plastiques, PVC et polyéthylène entre autres, remplacent les matériaux traditionnels dans beaucoup de leurs applications.

Technique de fabrication[modifier | modifier le code]

On distingue les tuyaux réalisés par moulage et les tubes, réalisés par roulage d’une tôle puis soudage ou encore étirés à chaud ou à froid. Dans certains cas, on peut aussi parler de conduit.
Autres procédés de réalisation :
forage (le bois d’une sarbacane), enroulement autour d’un noyau (canon de fusil au 17e et 18e siècles, tubes composites en fibres de carbone ou de verre), fonderie (canon en bronze, adduction d’eau en fonte de fer), coulage (béton), étirage (cuivre, acier), roulage et soudure de tôle d’acier à paroi mince, extrusion (matières plastiques, terre cuite, macaronis), couture (textile, on parle alors de manche).

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Comportement mécanique[modifier | modifier le code]

La théorie des poutres montre qu’en flexion, le tuyau a un rendement inférieur à celui d’un conduit équivalent de section rectangulaire. Voir aussi Résistance des matériaux, mécanique des milieux continus. En revanche, en torsion, la matière d’un tuyau est soumise à un cisaillement pratiquement uniforme et son rendement est proche de 100 %.

Lorsqu’un tuyau est mis sous pression, la contrainte perpendiculaire à l’axe est très supérieure à la contrainte parallèle à l’axe. Cela explique pourquoi un tube sous pression cède en général dans le sens de la longueur.

Mécanique des fluides dans un tuyau[modifier | modifier le code]

Daniel Bernoulli (1700–1782) établit la théorie des écoulements dans son ouvrage principal, Hydrodynamica, paru à Strasbourg en 1738.

Voir aussi Onde stationnaire dans un tuyau.

En langage populaire, un tuyau est une information confidentielle révélée à quelqu’un pour le succès d’une opération.

  1. « Grand dictionnaire terminologique – tulipe », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  2. Article du journal « Le Point » du 24 juin 2009.
  3. Sidoine Apollinaire. Poésie 1. Œuvres, traduction, avec le texte en regard et des notes par J.F. Grégoire et F.-Z. Collombet. Consulter en ligne
  4. Jean Nicot: Le Thresor de la langue francoyse (1606)
  5. Office québécois de la langue française, 2004. boyau d’incendie
  6. Bernege Paulette, Ribeill Georges. Le tuyau : élément essentiel de civilisation. In: Flux, numéro spécial, 1989. pp. 57-74. https://doi.org/10.3406/flux.1989.910 Lire en ligne
  7. Office québécois de la langue française, 1992 tuyauteur
  8. Jean-Etienne-Judith-Forestier Boinvilliers. Dictionnaire universel des Synonymes de la langue française. Délalain, 1826. Consulter en ligne
  9. Robles, PE, « Potable Water Pipe Condition Assessment For a High Rise Condominium in The Pacific Northwest » [archive du ], GSG Group Inc., Community Engineering Services (consulté le )
  10. « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
  11. Rahman (2004), pp. 56–61.
  12. AWWA M45 Fiberglass Pipe Design 1.1
  13. Coquilhat. Cours élémentaires sur la fabrication des bouches à feu en fonte et en bronze et des projectiles d’après les procédés suivis à la fonderie de Liège, Volume 1. H. Dessain, 1856 (Consulter en ligne)
  14. E. Verdier-Latour. Études sur le bambou: Macao 1853. Consulter en ligne
  15. Mémoire. Société éduenne des lettres, sciences et arts, 1804. Consulter en ligne
  16. Morisot J.M., Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment, Carilian, 1814 (Fontainerie)lire en ligne
  17. a et b Morisot J.M., Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment, Carilian, 1814 (Maçonnerie)lire en ligne
  18. Robert K. G. Temple « Utilisation du Gaz naturel comme combustible » sur chine-informations.com
  19. Désiré Magnier Nouveau manuel complet de l’éclairage au gaz, ou Traité élémentaire et pratique à l’usage des ingénieurs, directeurs, etc. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE FORET 1849 (Livre numérique Google)
  20. Adolphe Trébuchet. Rapport général sur les travaux du Conseil d’hygiène publique et de salubrité du département de la Seine depuis 1849 jusqu’à 1858 inclusivement. Impr. Boucquin, 1861(Consulter en ligne)
  21. Robert HuntGuide à Londres et à l’Exposition universelle de 1962, par un cosmopolite, Jeffs 1862 Livre numérique Google
  22. Charles Adolphe Wurtz, Jules Bouis. Dictionnaire de chimie pure et appliquée: comprenant la chimie organique et inorganique, la chimie appliquée à l’industrie, à l’agriculture et aux arts, la chimie analytique, la chimie physique et la minéralogie, Volume 2. Hachette, 1870(Livre numérique Google)
  23. Evolution des matériaux de canalisation, EDF Gaz de France Distribution – Délégation Expertise Gaz, PJ. Flamand, 6 janvier 2005, article hébergé par Mémoire de l’électricité du gaz et de l’éclairage public (MEGE)
  24. V. C. Joly. Traité pratique du chauffage, de la ventilation, et de la distribution des eaux dans les habitations particulières: à l’usage des architectes, des entrepreneurs, et des propriétaires. 1869. Consulter en ligne
  25. Louis Figuier, Les merveilles de la science, ou Description populaire des inventions modernes, Furne, Jouvet et Cie., 1870. Consulter en ligne
  26. (en) Stanley M. Walas, Chemical process equipment : Selection and design, Howard Brenner, (ISBN 0-7506-9385-1, lire en ligne), p. 100

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Articles connexes[modifier | modifier le code]